« À l’âge cosmologique, correspond la “sourcellerie” et son insigne, le bâton de sourcier ; à l’âge religieux, le christianisme et la croix du Sauveur (l’eau purifie du péché) ; à l’âge de la science, la diversification des tâches professionnelles, des savoirs scientifiques et techniques, et comme insigne, par exemple, le caducée du médecin. » Jean-Pierre Goubert 

Aujourd’hui, au nom de quoi et comment faire encore jaillir l’eau ? À quoi bon concevoir encore des fontaines ? Quel insigne dessiner ?

À travers cette exposition, des étudiant·e·s en design de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne (EESAB), site de Rennes, livrent leurs éléments de réponse – entre approches paysagères, symbolique des flux, usages spécifiques et nouveaux rituels.

Trois grands moments ont permis d’aboutir à ce travail. Lors d’une journée d’études, organisée en octobre 2021 au théâtre de Mayenne, des designers, des artistes et des théorcien·ne·s contemporain·e·s ont été invités à débattre autour du thème des fontaines. Un workshop mené par les designers du Studio Farouche (Raphaëlle Beaurin, François Gérard, Léo Thomas, diplômé·e·s de l’EESAB) a engagé les étudiant·e·s à s’emparer des chutes de l’entreprise Le Monde de la Pierre, fondée par Laurent Beaurin, pour concevoir leurs propositions. Cette immersion a permis d’approcher les différentes dimensions de ce matériau hétéroclite – géographie des sols, outils de transformation, gestes techniques – et d’appréhender ses relations avec l’eau.

Enfin, les étudiant·e·s ont imaginé cette scénographie faisant spécifiquement résonner leurs recherches au sein de la Chapelle des Calvairiennes, avec la complicité du commissaire Mathias Courtet. 

Les étudiant·e·s : Yvan Cotten Sapa, Élise de Barthes de Montfort, Lucie Gigan, Lucas Hiroux, Zoé Mathis, Lukas Persyn, Nicolas Vallat.

Enseignant·e·s associé·e·s : Tony Côme & Marie-Aurore Stiker-Métra